L’énergie : élément fondamental de la réalisation d’une action, volonté tendue vers une action déterminée, puissance physique de quelqu’un, qui lui permet d’agir et de réagir (Larousse). Pourtant issu du domaine de la physique, cet ingrédient joue un grand rôle dans le succès d’une entreprise.
Observez les start-up : dans ces structures où tout est à faire, où tout est nouveau, où les esprits sont tournés vers l’avenir, équipes, managers et dirigeants activent naturellement un levier d’efficacité puissant : l’énergie collective. Et cette énergie fascine. Souvent, à l’inverse, dans les entreprises d’une certaine ancienneté, il existe un phénomène naturel d’usure, de routine. Après avoir trouvé la recette de leur succès à un instant T, le temps passant, ces entreprises entrent dans la répétition de ce qu’elles savent faire, dans un monde pourtant toujours en mouvement. Il leur devient alors difficile d’imaginer d’autres manières de faire, de penser, d’être, et ce même quand le dirigeant change. Le réflexe ? Se focaliser sur l’histoire vécue, l’expertise, les process, les outils, le connu … et on perd ainsi l’énergie originelle, qui donnait tout son sens, son rythme et son succès à l’entreprise. Pourtant, la perte d’énergie n’est pas une fatalité, à condition d’en repérer les signaux faibles pour mieux les dépasser : découvrez dans cet article les 7 facteurs de perte d’énergie de votre entreprise.
Facteur #1 : vers l’externe, votre entreprise se présente de façon autocentrée
Premier signe de perte d’énergie d’une entreprise : la manière dont elle se raconte vers ses publics externes. Une présentation qui met en avant le « nous » (notre entreprise, nos expertises, nos prestations, nos galons, nos équipes, notre histoire, nos valeurs … ) en oubliant le « vous » (parler à ses clients, les mettre en scène, leur montrer ce qu’on leur apporte, à quelle problématique on répond…) montre qu’elle est tournée vers elle-même et qu’elle fonctionne en circuit clos. Loin d’être anecdotique, ce regard en dit long sur la posture de l’organisation vis à vis du monde qui l’entoure : fermée et statique ! A l’inverse, plus l’entreprise démontre sa compréhension et son adaptation à l’environnement de ses clients, plus elle leur parle de ce qu’ils vivent, de ce dont ils ont besoin, plus elle met son énergie au service de l’énergie du client, en partenaire vivant, capable d’emmener ses clients au bon endroit, voire d’anticiper leur évolution.
Facteur #2 : dirigeants et collaborateurs n’ont que très peu de contact avec les clients et les produits de l’entreprise
Combien d’organisations comptent une majorité d’employés enfermés dans les bureaux, animés par de grands discours sur les besoins du marché, à grands coups de tableaux Excel ? Combien, parmi eux sont conscients de ce que sont les clients actuels de l’organisation, leurs besoins ? Combien de non commerciaux sont-ils en contact avec le produit, avec le marché ? Combien de dirigeants et de Top Managers vont régulièrement sur le terrain, échangent avec les clients, touchent le produit ? Véritables moteurs de l’entreprise, le client d’une part et le produit de l’autre, sont encore trop souvent des « concepts » pour un trop grand nombre de collaborateurs dans les organisations anciennes, source de décalages, d’incompréhensions, et de grande perte d’énergie vitale : danger ! La mise en énergie d’une organisation, son adéquation au plus près des besoins de ses clients donc sa réponse produit au plus juste, est proportionnelle à sa proximité terrain multipliée par le nombre de personnes impliquées.
Facteur #3 : en interne, votre entreprise ne connaît pas ses croyances limitantes
C’est fascinant : dans toute organisation d’une certaine ancienneté, des petites phrases circulent, se répètent, s’ancrent dans l’inconscient collectif, et survivent même à leurs auteurs pendant des années. Personne ne les entend, personne ne les remet en cause, et pourtant tout le monde les entretient et les pérennise sans même s’en rendre compte : ce sont les croyances limitantes, toutes ces affirmations définitives, peut-être justes à un moment donné, mais qui demeurent malgré le temps qui passe et l’évolution de l’environnement extérieur : « C’est historique », « tel marché/client n’a rien à voir avec tel autre », « avant de faire ça, il faut attendre d’être bien sûr», « il est impossible de faire comme ci », « untel pense que », « on est différent », « nous, c’est pas pareil », « notre valeur ajoutée, c’est ça … ». Très contagieuses, elles se transmettent même en quelques semaines aux nouveaux entrants. Sauf à vouloir les identifier et les dépasser, elles s’enracinent, elles limitent le territoire d’expérimentation et entravent la capacité de l’organisation à bouger : l’énergie ne circule pas dans les espaces qui ne sont pas remis en cause.
Facteur #4 : votre entreprise ne se confronte plus assez à son environnement extérieur
Dans un monde dont les mutations se produisent à une vitesse toujours plus rapide, l’entreprise désénergisée ne va plus chercher la confrontation à l’altérité. Méthodes, process et outils ne sont pas remis en question suffisamment souvent, par rapport à ce qui se fait, peut-être mieux, ailleurs. Bon nombre de ces organisations ne se rendent d’ailleurs pas compte qu’elles ont perdu le contact avec le monde réel. Fermées à ce qui se passe dans d’autres pays, chez leurs concurrents, dans les entreprises aux modes d’organisation similaires, ces structures se privent d’un vivier d’énergie fondamental : le réel, l’actuel, l’innovation venue de l’extérieur. Ce qui suppose d’intégrer structurellement une veille sur l’extérieur, le recueil du point de vue comparatif des clients (les clients connaissent parfois mieux notre marché que nous même, ils nous comparent à nos concurrents !) et de nommer en interne des chasseurs d’Elephant in the Room.
Facteur #5 : votre management n’est plus challengé
Il est fréquent, dans les entreprises ayant perdu en énergie, de rencontrer des décisionnaires qui n’ont pas changé depuis très longtemps. Top Managers en place depuis une décennie, comités de direction animés par les mêmes personnes depuis plus de 20 ans… Autant de facteurs qui témoignent de la pérennité de l’entreprise, mais qui ont également tendance à l’enfermer dans une vision stratégique qui ne change pas, ou ne se remet pas en question malgré les impressions de changement. Et, pour peu que ce management soit organisé en mode hiérarchique descendant, le risque d’aveuglement menace de se répandre, faisant perdre en énergie et en capacité d’adaptation toute la pyramide des collaborateurs. S’ouvrir à la contestation en interne, cultiver la confrontation constructive des points de vue, solliciter l’objection argumentée stimule l’acuité et l’éveil de l’organisation : voilà quelques uns des facteurs-clés d’une entreprise énergique.
Facteur #6 : vos collaborateurs limitent leur champ de vision à leur rôle dans l’entreprise … et inversement !
Dans bien des entreprises, les employés s’enferment mentalement dans les missions relatives à leur fonction, dans un périmètre bien défini, qui correspond à leur fiche de poste. Les jeunes qui arrivent avec leur œil neuf et leur énergie débordante sont limités par d’anciens process, chaque pôle de l’entreprise se focalise sur sa mission : un mode opératoire frustrant et sclérosant, qui démotive, freine la curiosité, et fait perdre une énergie bénéfique à la croissance de l’organisme. Dans ces mêmes entreprises, la capacité de réflexion semble toujours réservée aux mêmes personnes, tandis que tous peuvent avoir des points de vue susceptibles de réénergiser les projets. Ainsi les « fantômes de l’entreprise », vous savez, ceux à qui on ne demande jamais rien, qu’on ne voit plus, dont on n’imagine pas une seconde qu’ils puissent avoir un point de vue : assistantes, stagiaires, hôtesses, comptables, logistique… ; à la fois en dedans et en dehors de l’entreprise, ils ont pourtant un avis sur leur entreprise, suffisamment distancié pour percevoir des évidences qui ne nous apparaissent plus et suffisamment impliqué pour proposer des idées différentes ; ils sont précieux pour déceler les fuites d’énergie.
Facteur #7 : votre entreprise fonctionne majoritairement… en silos
Lorsque les organisations croissent, elles ont besoin de s’organiser, de se structurer. Souvent elles créent plus d’échelons hiérarchiques et plus d’entités métiers qui risquent le « saucissonnage » de l’activité. Le défi est alors de permettre un fonctionnement transversal, le partage d’une vision et d’actions communes au service d’un même objectif. Or, ce sont ces interfaces cloisonnées qui vont souvent faire perdre de l’énergie à l’entreprise. Les process prennent régulièrement le pas sur les individus, et toute démarche prend un temps incroyable, limitant ainsi l’action de chacun, la proactivité, la spontanéité. Travailler ensemble se résume alors à un ensemble de contraintes démotivantes, qui freinent la coopération et fait baisser l’énergie des différentes parties prenantes. Car la structuration de l’organisation va souvent de pair avec le renforcement de l’approche descendante. Or, c’est en inversant le flux que l’énergie circule, dans le mode ascendant, sur un cadre commun clair. Ce qui suppose d’encourager les prises d’initiative et l’intra-preuneuriat, vecteur d’une énergie de construction positive.
L’entreprise est un organisme vivant, au même titre que le corps humain. Comme pour un grand sportif, la réussite durable d’une organisation dépend de sa connaissance d’elle-même et de son environnement, de sa clairvoyante ambition, de sa capacité à concentrer ses énergies mentales et physiques au bon endroit, au bon moment, et du système qu’elle aura mis en place pour limiter les déperditions d’énergie.
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